Zabou the terrible

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Mot-clé - lectio divina

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samedi, octobre 19 2013

Durant une semaine mais pour que ce soit pour la vie


"Mettez-vous à mon école car je suis doux et humble de coeur" (Matt. 11, 29) 


samedi, mai 11 2013

Dans un même élan de prière pour apprendre à aimer

 

Quand le Seigneur prie :

 

« Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.

 

Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

Quand le Seigneur nous porte dans Sa prière,

Il n’y a plus qu’à se laisser porter,

Dans Ses mains, dans Sa voix,

Il n’y a plus qu’à Le suivre.

 

Emportés dans cette prière aux inflexions de tendresse et d’absolu,

Il n’y a plus qu’à nous tourner vers Lui pour nous glisser nous aussi dans la prière :

 

 

 

Seigneur Jésus,

Apprends-nous le nom du Père,

Apprends-nous ce que veut dire Amour,

ce mot qui ne peut s’expliquer qu’en se vivant,

Toi qui priais ainsi avant de le vivre au plus haut point,

Avant de Te livrer,

Avant de ressusciter.

 

 

Seigneur Jésus,

Fais-nous vivre en Ton amour,

Garde-nous en Lui, dans une inlassable découverte,

Que l’Amour vive et s’avive chaque jour plus en nous,

Sans peur, dans le don renouvelé de nous-mêmes,

Pour que Tu vives en nous,

Pour que, tous, nous soyons un.

 

 

dimanche, avril 7 2013

Clef de Vie !

 

« Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. »

 

 

 

Malgré nos fermetures, réelles comme de cœur,

Malgré nos craintes diverses et si fortes,

Malgré nos replis sur nous-mêmes, nos si frileux « entre-nous », 

Le Christ se rend présent.

 

Il ne s’impose pas,

On peut ne pas Le voir mais Il est là ;

Invitation à Le contempler,

A Le toucher, même ;

Car Il est là. 

 

Il ne brise pas les verrous en venant,

Mais, par l’invitation à la Foi, Il nous donne de les briser,

Il est la Clef pour nous exclamer, encore et toujours

« Mon Seigneur et mon Dieu » !

 

Et cette reconnaissance du Seigneur ouvre d’un coup la porte,

Elle nous fait vivre,

Elle nous envoie :

D’abord, balbutiante, au seuil,

Puis plus loin, encore plus loin,

Portés par ce courant d’air ou plutôt ce courant de Souffle.

 

Parce que, en tout lieu, nous sommes alors en Lui,

Fils vivants de Lui et donc immensément libres,

Aptes à proposer à nos frères de Le reconnaître,

Pour dire, pour vivre ensemble « mon Seigneur et mon Dieu »,

Hommes et femmes sortis de chez eux mais en Lui,

Hommes et femmes de plein vent.

 

lundi, février 25 2013

écoute et vis !

 

 

 

J’ai retenu de l’évangile de ce w-e une phrase. Ou non, finalement, encore moins, deux mots, deux simples mots parce que je suis prof et donc feignasse comme chacun sait[1]. Deux mots donc : « écoutez-Le »

 

J’aime bien l’entendre en écho de l’acclamation à la fin de l’Evangile : « Acclamons la Parole de Dieu »  « Louange à Toi Seigneur Jésus ».

 

Parce que, sincèrement quel est mon degré d’écoute en dehors des mouches qui volent ?

Est-ce que je considère bien toujours que c’est Dieu qui me parle à travers ce qui est lu, à travers ce qui est proclamé ?

Qu’Il a un mot pour moi, là, maintenant, tout de suite ?

Chez moi, ce n’est pas gagné.

 

Je crois que, bien souvent, j’oublie que ces mots me sont adressés ;

Je crois que, trop souvent, j’oublie cet essentiel :

Que l’Evangile n’est pas fait pour être lu 

Mais qu’il est fait pour être vécu.

 

Ecouter ne saurait alors se limiter à une écoute partielle et passive[2]

Ecouter devient accueillir, laisser agir pour réagir ;

Ecouter devient alors non plus limite mais apprentissage pour L’imiter, ouverture d’un espace non pas simplement typographique mais d’un espace de vie.

 

Et donc invitation à une écoute encore plus large, plus vaste, celle du frère connu ou inconnu par qui Sa parole pourra encore me rejoindre, dans l’improviste de la vie :

Que me dis-Tu, Seigneur ?

 

Ca m’a rappelé aussi le si beau prologue de la Règle de saint Benoît :

« écoute, ô mon fils, les préceptes du maître et prête l’oreille de ton cœur ! »[3]

 

Ecoute du Silence où Sa parole saura s’égrener en quelques décibels inaudibles mais tombés au plus profond du cœur ;

Invitation à la disponibilité de notre cœur, de notre âme, à chaque instant ;

Pour transformer – parce qu’Il est là – d’une majuscule nos rencontres, en autant de transfigurations.

 

 



[1] #autotroll.

[2] comme celle de mes élèves de 16h30 à 17h30 par exemple.

[3] 1ère phrase du prologue de la RB : « Obsculta, o fili, praecepta magistri, et inclina aurem cordis tui »

jeudi, décembre 27 2012

Saint Jean divers

 

 

 

Aujourd’hui, il n’y a qu’un bond entre 1ère lecture et évangile.

 

« Ce que nous avons vu et ce que nos mains ont touché »

Témoignage de l’apôtre qui vécut avec le Christ, qui a vu le Christ, qui a touché le Christ :

Ce que nous sommes, parfois.

« Il vit et il crut » :

Admirable Foi de saint Jean qui ne voit que les traces de l’absence d’un corps, qui n’aperçoit que l’absence et qui croit :

Ce que nous sommes, parfois.

 

Tension entre le visible et l’invisible ;

Entre les reliefs éminents de nos vies qui semblent signes de la présence de Dieu et les creux en dépression qui semblent signer Son absence dans chaque existence ;

Faire le lien,

Être le lien

Parce que, dans les deux cas, c’est le même saut de la Foi qu’il y a à faire

Pour apprendre à regarder, car présence et absence ne sont jamais irrémédiables évidences ;

 

Pour apprendre à vivre de la Foi,

Apprendre à se laisser désigner à l’instar de ce saint Jean comme « ce disciple que Jésus aimait »,

Pour puiser en Son amour,

Sur Son cœur,

L'amoureuse audace d’écrire et d’inscrire un Évangile dans nos jours.

 

 

mercredi, octobre 31 2012

Une nouvelle appli : retraite 3.1 !

 

Lors de mes trois jours de retraite, j’ai découvert une nouvelle appli.

En bonne cathogeek, je vous en fais part dès mon retour, la voici !

 

 

Photo à peu près contractuelle

 

Nos points forts :

- Une écoute de la Parole de Dieu qu’est le Christ. Ce dernier étant aussi Lumière du monde comme le rappelle l’icône servant de pied à la lampe de bureau.

- Une mise à jour permanente… même si vous ne la voyez pas ! Elle a en effet lieu directement en vous, au plus profond de votre être ! Les effets apparaissent en surface suivant une durée variable qui dépend de l’importance de la mise à jour (on parle aussi, en jargon technique, de « conversion »).

- 2 écouteurs mais seulement un micro, pour se rappeler qu’on doit écouter deux fois plus que parler mais qu’on peut aussi tout Lui dire ! Même crier au secours !

- Silence intégré.

 

Et, surtout, surtout, une compatibilité garantie avec iOS 5+ tous les systèmes d’exploitation !

 

Alors, elle est pas belle la vie ? Qu’attendez-vous pour la télécharger ?

 

vendredi, février 17 2012

Lectihaïku (Marc VIII, 34-38)

 

Variation sur l’Evangile du jour : Marc VIII, 34-38

(In tribute to Mgr Hervé Giraud et ses twittomélies ;-) )

  

Anciens bois croisés ?

Perdre, sauver ; don, aimer

Joie d’éternité.


dimanche, janvier 8 2012

Donnez, donnez…

 

Si l’on croit que la Parole de Dieu est vivante ;

Si l’on croit qu’elle est Vie ;

Elle doit entrer toujours plus profondément en nos cœurs, afin de porter du fruit.

 

C’est pourquoi, avec mes servants d’autel, on prend toujours lors des réunions un temps de lectio sur l’Evangile du dimanche. Temps de  prière qui prend des colorations variées mais se veut toujours moment privilégié de méditation.

 

« Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. »

 

De l’or, de l’encens, de la myrrhe.

Trois rois mages.

Epiphanie.

 

Se mettre en prière autour de la crèche :

Les trois rois mages apportaient chacun quelque chose de précieux à l’enfant Jésus…

Et toi, jeune servant, qu’apporterais-tu ?

Qu’aimerais-tu déposer de précieux devant Jésus ?

 

 

 

Par petits groupes, chaque servant prit alors le temps de la prière au pied du tabernacle pour oser jeter quelques mots précieux sur un papier, quelques mots d’offrande déposés ensuite dans une corbeille au pied de l’enfant de la crèche.

 

Pour nos plus jeunes, il faut bien sûr être là pour aider, prêts à répondre aux questions les plus inopinées… Une main se leva, celle du plus jeune du groupe, je m’approchai discrètement et me mis à genoux à côté de lui :

 

- On peut mettre quelque chose de gratuit ?

- Oui, bien sûr ! Il faut juste que ça compte pour toi, vraiment, et que tu aies envie de le donner à Jésus.

- On peut mettre l’amour alors ? Parce que ça compte, et c’est vraiment gratuit l’amour ! 

 

Toi mon bonhomme, t’as tout compris !

 

 

Or, encens et myrrhe made in servants ! 

 

lundi, décembre 5 2011

Ubi voces clamantes, Deus ibi est

 

Si l’on associe facilement désert et carême, l’association de ce lieu avec l’avent paraît moins immédiate. L’espace de l’Avent semble résider dans ce désir qui se creuse, non pas en un seul mais en tous lieux, nous creusant en même temps pour faire place à l’Avènement.

 

Mais ce matin, une phrase d’Evangile me secoua, me réveilla de ma torpeur :

« A travers le désert, une voix crie »

 

Une voix : Jean-Baptiste, le Précurseur ;

celui qui annonce, celui qui prépare,

celui qui s’efface pour laisser transparaître Celui en qui le Père a mis tout son amour.

Il crie de préparer le chemin du Seigneur, il crie d’aplanir sa route !

 

Il crie, il crie avec tout son cœur :

Mais il crie dans l’immensité désertique…

Et pourtant je connais cette voix.

 

Cette voix de ceux qui parlent en y mettant tout ce qu’ils sont, sans savoir s’ils seront entendus 

Cette voix de tous ces responsables dans l’Eglise, à tous les niveaux, qui proposent, qui osent, sans avoir d’échos, en ignorant où cela ira.

Cette voix qui cherche à s’exprimer dans le brouhaha ambiant, à dire une parole apaisante quand les poings et les armes sont de sortie ;

Voix dans le désert.

 

Cette voix des petits, de tous les petits, qui hurlent leur faiblesse

Cette voix de ceux à qui l’on ne laisse plus voix au chapitre : trop vieux, pas assez ceci ou peut-être trop cela – t’es catalogué, t’as plus ta place.

Voix dans le désert.

 

Ces murmures, ces râles, de celui qui va mourir, qui n’en a plus pour longtemps

Ces braillements de l’enfant délaissé par ses parents, trop occupés à se lancer leurs quatre vérités dans la figure ;

Ces hurlements jetés par le malade devant lequel on se sent juste terriblement impuissant ;

Voix dans le désert.

 

Ces mots lancés, ces cris jetés,

Ces paroles qui résonnent dans un espace semblant infiniment vide,

Elles viennent habiter au cœur de Dieu, qui n’en oublie aucune, de ces voix,

De ces voix que je crois particulièrement chères à Son cœur de Père.

 

Elles sont les voix qui L’annoncent tout particulièrement,

Qui préparent Sa route dans l’humilité ;

 

Elles sont les voix qui trouvent heureusement, parfois, l’oreille et surtout le cœur d’un pèlerin un peu égaré, perdu sur la route de son désir fou,

Elles trouvent alors le chemin d’un cœur prêt à les recueillir, à les accueillir

A leur donner cette simple réponse que ces voix espèrent : l’écoute.

 

Et ce pèlerin, et ce chrétien, pourra alors porter cette voix,

Juste un peu plus loin,

En guise de semence de Bonne nouvelle.

 

 

  

dimanche, novembre 20 2011

« Seigneur, quand est-ce que nous T’avons-vu ? »

 

Ils ne sont pour la plupart pas bien grands,

Ils chahutent, et souvent.

Et puis, ils sont tous tellement différents !

 

Dans un groupe de cinquante, chaque proposition nouvelle est particulièrement un défi, tant le risque que certains passent à côté est grand, immense.

Pourtant, il faut avancer.

Pourtant, il faut proposer, sans jamais se lasser :

C’est rien de moins que la découverte du Christ, d’un Dieu qui est les aime, eux, personnellement, qui est en jeu.

J’aime croire que je sers ainsi, un peu, leur bonheur.

  

Et moi, la responsable de ces jeunes bruyants, j’aime le silence.

 

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dimanche, octobre 30 2011

La spiritualité de l'âne, toujours...


Un des prêtres de ma paroisse a l'habitude, lors des messes de vacances, de distribuer des images aux enfants. Comme je suis une grande gamine qui trouve cela très drôle, il m'en donne toujours un exemplaire avant la messe ! Ces images, prises un peu partout, oscillent toujours entre sourire et profondeur... j'avoue que je les aime bien et que je les sème dans mes bouquins, comme autant marque-pages "spirituels", dans les deux sens du terme ! 

Bref, j'ai beaucoup aimé celle du jour, très parlante, alors je vous la partage ;-) 


dimanche, octobre 23 2011

Jésus, blogueur influent

 

Hier soir, en priant avec l’Evangile du dimanche, j’étais un peu distraite… Et si Jésus avait été blogueur ?

 

Je me suis amusée à imaginer des billets d’Evangile, pleins de sa fraicheur dérangeante, vivifiante, impertinente, savoureuse, toujours renouvelée, et puis… Et puis non.

 

En fait, ça n’aurait pas marché.

 

L’Evangile, il n’est pas fait pour être simplement écrit, il est fait pour être vécu.

Et puis, ce n’est même pas l’histoire d’une vie (ou d’une âme !), c’est bien plus fort que cela : c’est une vie.

Et pas n’importe laquelle !

 

Alors, entre l’affadissement de la Parole et le peu de followers qu’il aurait attiré à donner des crochets du droit en plein cœur du genre « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». (Nan mais franchement… vous Lui en imaginez beaucoup des lecteurs pour Le suivre dans pareille folie ?)  

 

Pourtant, comme il est d’usage de le souligner, Jésus, il a commencé tout petit : 12 types pas vraiment tous recommandables et quelques dizaines de disciples. Et aujourd’hui, un milliard !

 

Mais justement, c’est qu’Il est la Parole de Dieu, c’est qu’Il est le Fils de Dieu qui a donné sa vie par amour pour nous…

 

Et là, ça change tout parce que tout cela, ces deux commandements chocs qui résument tout et qu’on a entendus aujourd’hui :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.

Et voici le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture – dans la Loi et les Prophètes – dépend de ces commandements. »

 

Il les a vécus. Et Il nous invite à faire de même.

A aimer, à en vivre, à en mourir :

Pour Le proclamer.

 

Alors, 

Avec la tonne de commentaires qu’il a suscités : depuis les bouquins des Pères de l’Eglise jusqu’aux plus récents blogues cathos ; 

Avec les followers qu’il s’est attiré par milliers au fil des siècles : des plus saints aux plus balbutiants qui s’efforcent de se convertir jour après jour ;

Je crois qu’on peut dire que Jésus, sans être blogueur, est sans doute LE blogueur le plus influent de tous les temps, rien qu’avec ce genre de commandements : "tu aimeras..." 

 

Oh, certes, ce n’est pas assez : il y a tant à aimer !

Mais c’est déjà pas si mal, pour une sacrée Bonne Nouvelle ! :-) 

 

 

vendredi, juillet 22 2011

"Je l'ai vu !"... Egoque ?

Fête de sainte Marie-Madeleine

 

Celle-ci, elle n’a pas l’assurance des savants, elle ne sait pas…

Elle n’a pas non plus la peur aux ventres des apôtres : pourquoi donc craindre ?

Elle, ce qu’elle sait, c’est qu’elle aime.

Dans le fond, elle ne sait, elle ne fait que cela : elle aime, elle l’aime.

Lui, Celui qui a  bouleversé sa vie : d’un mot, d’un geste, d’un simple regard… 

La mort n’est pas obstacle suffisant pour qu’elle L’oublie.

 

Elle ne peut même pas attendre le jour pour s’élancer vers ce qui reste de Lui tant son cœur est plein de désir, tant son cœur est plein de Lui.

 

Confrontation à l’Absence,

L’absence rendue plus rude encore ;

Larmes qui valent plus qu’un long discours.

 

Et pleurer, mais aimer.

 

Et, à travers ce rideau des larmes, à travers ces perles d’Amour,

Distinguer difficilement puis entendre une voix, qui appelle toujours par son nom.

 

Reconnaître, croire en cet appel,

Mais ne pas rester là, à tenir Celui qui nous échappe.

 

« Tu m’aimes ? Alors va… »

 

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